28 juil. 2013

sentinelles de l'Andorre : le Pedros et la Coume d'or

Parcourir les crètes pyrénéennes, admirer les paysages grandioses et surtout faire en sorte qu'ils deviennent des paysages intérieurs, des paysages symboliques... s'arrêter, prendre le temps, contempler, dessiner, écrire... ou simplement discuter si la chance se présente d'une vraie rencontre dans ces solitudes...

3 déc. 2010

Et si
vous trouviez ici de quoi rire 
et réfléchir 
le temps d'une visite, 
y prendre plaisir sans souci
ni grand mérite
et bien, j'en serais ravi !

26 nov. 2010

économie du bonheur...

Sciences économiques et sciences cognitives : convergences institutionnelles, convergences intellectuelles ?
vendredi 26 novembre 2010
par Frédéric Lebaron
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La dynamique des neurosciences dans l’étude des comportements relatifs à l’argent,
au gain, ou encore à la satisfaction, à l’addiction en matière de jeu ou de spéculation financière,
est à l’origine d’une rapide évolution de la situation intellectuelle et des rapports entre disciplines.
Dans ce contexte, le sociologue Frédéric Lebaron, directeur du Centre universitaire de recherches 
sur l’action publique et le politique - épistémologie et sciences sociales (CURAPP-ESS), se demande
 comment interpréter la convergence observée, et encouragée, entre neurosciences et économie.
(...)

Cerveau et économie : un bon client médiatique en voie de reconnaissance académique

A partir de 2006, des rapprochements institutionnels sont de plus en plus visibles entre les économistes et les chercheurs en sciences cognitives, notamment des logiciens spécialistes de la cognition, au sein de l’Institut des sciences de l’homme et de la société du CNRS (INSHS) et plus largement du CNRS. Ce rapprochement s’est traduit à un moment des discussions par l’apparition d’un « axe » de l’Institut centré sur la cognition, pourtant très minoritaire en nombre de laboratoires et de chercheurs en SHS. Il regroupait en particulier l’économie et les branches des sciences de la cognition qui restent dans l’orbite institutionnelle des SHS et ne relèvent pas déjà de la biologie. Il impliquait un secteur spécifique, une sorte d’avant-garde cognitiviste de la philosophie contemporaine, autour de l’Institut Jean Nicod. On trouve la trace de ce rapprochement dans la prose prospectiviste du « projet 2020 » du CNRS : la cognition et le cerveau sont à l’interface de la recherche en biologie et en sciences humaines et sociales, parfaitement positionnés entre les concepts et les innovations technologiques du futur.

De la neuroéconomie à l’économie du bonheur

Il faut enfin souligner les usages croissants de la psychologie cognitive et des neurosciences dans le contexte de montée en puissance des « nouveaux indicateurs de richesse » [3] et de transformation des politiques publiques, en partie liée à la crise économique et financière mondiale depuis 2007 ; cela correspond à ce que l’on appelle « l’économie du bonheur », qui vise à apporter des correctifs à l’hégémonie du PIB et surtout à intégrer la perception subjective de l’activité sociale dans l’évaluation des politiques publiques. Dans ce contexte, des références de plus en plus nombreuses renvoient aux fondements neurophysiologiques du « bonheur ». L’illustre un passage du rapport Stiglitz : « De nombreux travaux traitant de ces mesures subjectives arrivent à la conclusion qu’elles contribuent à prévoir les comportements (par exemple les travailleurs se disant les moins satisfaits de leur emploi sont plus enclins à démissionner) et qu’elles se vérifient pour d’autres informations (par exemple, les personnes qui se disent « heureuses » ont tendance à sourire plus souvent et à être classées dans la catégorie des gens heureux par leur entourage ; ces déclarations subjectives sont également corrélées avec les impulsions électriques mesurées dans le cerveau) » [4]. Le mouvement vers les neurosciences s’exprime ainsi de plus en plus sur le terrain des politiques publiques, avec des promoteurs enthousiastes qui y voient la source d’un renouveau radical. Comme le note Olivier Oullier à propos de Richard Thaler, « le plus en vue des économistes comportementaux » : « Aujourd’hui, les institutions publiques et privées internationales, dont la Maison-Blanche, font la queue pour bénéficier de ses services. Que l’économiste s’exprime à Davos ou plus récemment auprès des Conservateurs britanniques pour élaborer leur programme économique et social, R. Thaler et ses nudges revisitent les politiques publiques et font de plus en plus d’émules » [5]. 

23 nov. 2010

sur ces routes cathares...

Sur ces routes cathares au roc à fleur de routes
Menant toutes au ciel,

Sur les chemins brûlants des crêtes occitanes
Menant toutes au ciel,

Sous la serre bleue du ciel, l'aigle noir solitaire,
L’aigle de bure plane.

Sous la langue de chat du vent, la râpe sèche des flammes, Le thym frais flambe encore.
Il flambe des parfums hérétiques sur ces chemins avares qui conduisent là-haut au temple du soleil.

Le ciel d'eau grise, le ciel d'eau rare de fumée et d'encens,
Le ciel charrie l'histoire,
Les noires alluvions des bûchers cathares ...
 1980
Paysages, Texte et Prétexte, 1995