4 nov. 2008

présentéisme et hédonisme, de la consommation à la "consumation" un texte fort intéressant de Michel Maffesoli

Extrait du journal les échos
MICHEL MAFFESOLI
Nous sommes en train de réinventer la consommation [ 15/10/08 ]

« Les Echos » sont partenaires de L'Université de la Terre, qui proposera samedi et dimanche à l'Unesco, à Paris, une série de tables rondes sur le thème : « Réinventer le progrès ». Voici deux prepropositions en avant-première.
On s'accorde sur l'importance de l'inconscient pour l'individu. Mais il y a encore quelques réticences à admettre que puisse exister un inconscient collectif qui, sur la longue durée, façonne les mentalités et les manières d'être.
Cela a été analysé de multiples manières, mais il est admis que ce qui fit la spécificité de la tradition judéo-chrétienne, ce fut cette injonction première de cultiver le jardin d'Eden. Et l'homme doit le faire « à la sueur de son front ». Le travail est, devient, donc une injonction divine, avec la maîtrise de la nature, ce qui va différencier l'humanité de l'animalité.
Voilà, en quelques mots, quelle est l'origine de ce qui va, peu à peu, devenir le mythe du progrès. C'est sur une telle logique de la domination que va s'organiser le va-et-vient, structurel, entre production et consommation. Double face d'une même réalité aboutissant, sans coup férir, à cette dévastation du monde, dont les saccages ne sont qu'un avant-goût peu réjouissant.
Dévastation des esprits aussi, conséquence inéluctable d'une déification de l'objet. Déification faisant de l'individu un objet parmi d'autres. Et comme tous les objets, manipulable et mesurable à merci.
Mais voici que, depuis quelques décennies, s'esquisse la saturation de ce paradigme. Et d'une manière prémonitoire, alors que les gauchistes de tout poil se disputaient quelques parcelles de pouvoir, des esprits avisés avaient écrit sur les murs de la Sorbonne : « Cache-toi objet ! »
Car après, avec lenteur et sûreté à la fois, les esprits furent contaminés par une autre manière de comprendre et de se situer par rapport au monde et aux autres. Cela peut se traduire de diverses manières. En particulier, ce sentiment diffus de faire de sa vie une oeuvre d'art. Le refus, pas toujours conscient, de perdre sa vie à la gagner.
Et bien d'autres manières de mettre l'accent sur le qualitatif de l'existence.
C'est dans ce cadre général qu'il faut bien saisir l'évolution que va subir la consommation. En bref, non plus quantitative, mais qualitative.
Par exemple, non plus un progrès débridé et infini, mais quelque chose dont le mot reste à trouver. Je tente ici un néologisme pour remplacer progrès : « ingrès ». A savoir une énergie se focalisant sur ce monde-ci. Un hédonisme ici et maintenant. Un rapatriement de la jouissance en quelque sorte.
Comment peut s'exprimer un tel « ingrès » ? Par la reprise d'une sensibilité romantique se traduisant par l'attachement au territoire, l'importance du localisme, l'attention aux produits du terroir, aux nourritures biologiques. En bref, par la sensibilité écologique.
Romantisme de la terre en ce qu'il met l'accent sur le sentiment chtonien. Qu'est-ce à dire sinon que, confusément, l'on se sent autochtone, appartenant, pour le meilleur et pour le pire, à cette terre-ci !
C'est en fonction de cela que l'on peut comprendre le glissement de la consommation vers la « consumation ». Deux grandes caractéristiques peuvent permettre d'apprécier un tel glissement. Tout d'abord l'importance du présent. Cela fut le cas dans d'autres cycles historiques (en particulier durant la prémodernité, qui n'est pas sans ressemblance avec ce qui est en train de s'esquisser sous nos yeux). Il y a un rapport entre le présentéisme et l'hédonisme. Mais, à l'encontre de ce que l'on a tendance à croire, cet hédonisme met l'accent, comme je l'ai indiqué, tout à la fois sur le qualitatif et sur la beauté des choses.
C'est cela l'autre aspect de la consumation : privilégier l'esthétique. Il suffit de rappeler ce que signifie, symboliquement, l'émergence du design au mitan du siècle dernier. L'objet quotidien, tout en gardant sa fonctionnalité, est habillé, paré, signifiant par là l'obscur désir que tous les moments de l'existence s'inscrivent dans un perpétuel « dimanche de la vie ».
Je le rappelle, dans les sociétés prémodernes, les objets de la vie courante avaient une sacralité propre. Morceaux du monde, ils bénéficiaient de l'aura de celui-ci. Ils étaient entourés de prévenance, de respect, et cela s'exprimait par la beauté intrinsèque qui était la leur.
C'est ce qui réapparaît, en notre post-modernité, par le souci du beau, que l'on va retrouver dans les objets ménagers, dans l'aménagement de l'espace, dans la multiplicité des magazines et magasins consacrés au « bien-être » sous ses diverses formes.
On n'est plus, dès lors, dans la simple consommation, mais dans une ambiance de « consumation ». C'est bien une éthique de l'esthétique qui est en gestation. En son sens strict, un lien s'élaborant à partir du partage de la beauté et des émotions qu'elle ne manque pas de susciter.
L'éthos est le fait d'us et de coutumes issus d'un lien donné. D'un territoire aimé. C'est donc une éthique parfois immorale, qui s'exprime dans « l'effet impulse », le désir, le plaisir par un objet, en ce qu'il permet le partage des passions et des émotions collectives.
L'esthétisation de l'existence, l'art se capillarisant dans l'ensemble de la vie quotidienne, l'accent mis sur le qualitatif, le refus du saccage productiviste, la rébellion contre la dévastation des esprits, voilà ce qui se résume dans la « consumation » dionysiaque. Il y a dans tout cela quelque chose de mondain. C'est-à-dire un attachement à ce monde-ci. Une accordance, tant bien que mal, à cette terre, dont il s'agit de jouir sans en regretter nostalgiquement et sans en attendre mélancoliquement, une autre.
Plaisir de la vie qui se consume, voilà bien ce qu'est l'inconscient collectif du moment !
MICHEL MAFFESOLI est professeur à Paris-Descartes, Institut universitaire de France, auteur de « Iconologies, nos idol@atries postmodernes », éditions Albin Michel, 2008. Il interviendra dimanche à 11 heures à l'Université de la Terre.

30 oct. 2008

chalut de Port Vendres




Vent, pluie, nuit longue et froide d'octobre finissant. Alors que les bateaux du port sont chahutés, les chalands chalutent, les mandibules craquent, les conversations s'animent derrière les vitres trempées et glacées des restaurants de bord de mer...
Et quoi de mieux alors que de finir la soirée au café des Templiers à Collioure. 21h 30, un salon des antiquaires s'y est réfugié chassé par les frimats d'octobre. Cela sent désormais le pastis et le café, les tables alignées le long de l'unique banquette sont vides. Tout le monde est debout, trinque, rit, tente de se réchauffer. Une jeune fille dévore une tranche de pâté... Aux murs, les peintures de Descossy, Desnoyer, Garcia Fons, les portraits de famille par les peintres de Collioure forment une tapisserie d'histoire que tous ignorent superbement. Et Picasso photographié en compagnie de René Pous, le propriétaire emblématique, en rigole encore... de faire tapisserie au lieu d'épater la galerie.
http://www.hotel-templiers.com/livredor.htm

jour de grand vent

C'est jour de grand vent jusque dans le patio jusque dans la maison.
C'est jour de grand vent coulant l'or des ruisseaux au sein des vallées d'ombre...
Il court de crête en crête de falaise en falaise
de pins d'Alep en pins maritimes.
Il court de croix en croix par dessus les jetées mouillant les croix d'embruns et du sang des noyés…
…Il vente de vague en songe, en rêves de marins.
C'est jour de désordre
où plonge la montagne
où l'olivier se ferme
sous la tramontane...
...Et la terre à vin aux falaises liées
En lie de mer se perd.

contemplation

l'opposition facile entre sybaritisme extraverti et spiritualité intérieure trouve ses limites devant un site tel que celui du prieuré de Serrabone... Le scherzo de la symphonie n°9 de Beethoven exprime parfaitement les figures complexes de la joie éprouvée devant un tel site.

10 août 2008

J'irais volontiers !!!!


Foire aux Vins d’AlsacePrésentée comme "l’union de la culture, de l’économie, de la passion, de l’hédonisme et du mélange des genres", la Foire aux Vins d’Alsace, organisée chaque été à Colmar, c’est cette année 10 jours pour 15 concerts, du 8 au 17 août 2008. Des shows d’exception pour quelques dizaines d’euros… Jugez plutôt : IAM, Alanis Morissette, Yael Naim, Cali, Nightwish, Neil Young, Matmatah… Il y en a pour tous les goûts !

20 juin 2008

nouveau logo pour la marque France


DESTINATION FRANCE PAR CARRÉ NOIR
La France est aujourd’hui la première destination touristique au monde,
mais elle souffre paradoxalement d’un déficit d’attractivité par rapport à
d’autres pays. Un groupe de travail mandaté par Christine Lagarde et Hervé
Novelli a donc réfléchi aux leviers à actionner pour faire de la France la
destination préférée à l’horizon 2020.

L’un de ces leviers est la création d’une marque forte et signifiante pour la
France.

Avant de créer l’identité, Carré Noir, agence de design stratégique de
Publicis Consultants I, a développé avec le groupe de travail Destination
France 2020 un positionnement de marque qui met en valeur sa différence.
La France se présente donc comme une destination unique, avec pour
valeurs la liber té, l’authenticité et la sensualité. C’est une marque
inoubliable, spirituelle et généreuse.

Ces mots-clé sont devenus, en collaboration avec Publicis Consultants I
Paris, un concept de marque, « rendez-vous en Fr ance ». Le mot
« rendez-vous », à la compréhension quasi-universelle, fait partie de
l’imaginaire de la France, évoquant une rencontre pleine de charme et de
magie.

Ce concept a aussi l’avantage de pouvoir être approprié par les différents
acteurs du tourisme en France, dans le cadre de leurs campagnes de
communication. Les Alpes ou le Mont Saint-Michel, par exemple, peuvent
ainsi donner rendez-vous à leurs touristes potentiels, créant une proximité
et une complicité avec ces derniers.
En résonance avec le concept de marque, Carré Noir a développé un
mot-image élégant, où le dessin traduit le sens du mot : dans les lettres de
la France se distinguent des bras ouverts, un buste de femme… Le mot
devient le symbole, une muse enjouée, pleine de sensualité et d’esprit.
La forme graphique de cette identité de marque, par son traité au pinceau et
au feutre, traduit la tradition d’un pays qui inspire et nourrit la création.
La typographie toute en rondeurs est manuscrite, pour suggérer la
spontanéité de l’appel : « rendez-vous en France ».

Rendez-vous en France est alors plus qu’un concept, une invitation.

15 mai 2008

L'envers du décor : architecture et bonheur vertical ou horizontal

Pedro Zaragoza Orts est mort le 1er avril 2008. Il est l'inventeur et l'initiateur à Benidorm du concept d'architecture balnéaire verticale... Une architecture destinée à recevoir les flux touristiques... architecture du bonheur ? Architecture hédoniste ?

14 mai 2008

Paris "Incomparable Rendez-vous"

8 mai 2008, à Paris

Paris au mois de mai, a quelque chose d'incomparable, c'est vrai, on l'a écrit, on l'a chanté. L'air c'est la mélodie parigote, c'est la manne des impressionnistes, c'est aussi et encore cet oxygène un peu malde et sa petite musique toute propre du matin, ses senteurs fraîches et poivrées de réglisse pas encore caoutchoutée avant que le flot des voitures n'envahisse les rues. l'odeur minérale de pierre mouillée domine, atmosphère légère d'une très belle journée ensoleillée, non encore corrompue par la chaleur de midi et la pollution d'un jour ouvré. Peut-être la vérité d'une ville, sa permanence, est-elle là, dans ces moments volés à l'hyperactivité des métropoles, à la terrasse d'un café, en face du Palais royal, tout près du Louvre, ou du boulevard Saint Michel...
Oui, Paris a cette élégance qu'on lui conteste pourtant, cette élégance incomparable jusque dans ces quartiers pourtant très touristiques que l'on pense définitivement désenchantés. L'élégance de ne pas se livrer immédiatement. Mais il suffit de se lever plus tôt, de s'arrêter une heure pour boire un café, pour être dans la carte postale , cette figure immobile et diaphane, qui semble flotter comme d'autres dans l'air bleuté du matin, lisant un journal, dégustant le petit matin, cette figure de Doisneau.
La publicité de Maison de la France vantant l'incomparable Rendez-vous... qui veut y croire. Qui pense que cette promesse peut se réaliser ? Les touristes peuvent-ils avoir ce contact intime avec la ville ?
Le charme cesse d'agir, quand petit à petit les voitures envahissent les rues, que les bus de touristes font écran, que le bruit empêche toute concentration. C'est encore Paris, mais le paysage s'est animé et il est désormais indispensable de se fondre dans le mouvement.
L'heure n'est plus à la contemplation.
Les touristes ne se lèvent pas tôt, les longues cohortes des groupes s'étirent sur les trottoirs. Quand auront-ils l'occasion de déguster l'Incomparable Rendez-vous ?

9 mai 2008

Croisade contre les hédonistes lancée par Benoît... Après le retour des stoïques, la descente des cathares


Faudra-t-il bientôt être héroïque pour se faire plaisir... ? Consommer est-ce n'être que dans le présent ? l'hédonisme est-il nécessairement philosophique ? ... sans réponse évidente.

Ce qui est en revanche très net c'est la ligne de rupture qui se tend de plus en plus brutalement entre le Vatican, l'église et le clergé catholiques, et la forme de "néo-hédonisme" de la société qu'il condamne dans des termes qu'on retrouve dans l'article ci-dessous (La Croix). On retrouve d'ailleurs dans le monde laïc des échos de plus en plus fréquents, de plus en plus féroces de cet anti hédonisme à travers les blogs, la presse... Il faut dire que la personnalité médiatique de Michel Onfray offre une large assise à ceux qui voudraient se servir de lui comme strapontin pour élever leur voix (voir ce blog très bien écrit et fort "intelligent" peut-être trop... ou pas assez, philosophique : http://bernat.blog.lemonde.fr/2007/09/09/rentree-hedoniste/). Parmi les critiques récurrentes, la stérilité d'une approche contemporaine philosophique et hédoniste du monde. Une telle approche conforterait l'ordre bourgeois confit dans sa consommation sans créer aucune autre valeur digne de ce nom que le plaisir : ancrage réducteur dans le présent, cécité, positions naïves, voire enfantine sur la "complexité du monde"..., empathie exclusive et facile, survalorisation donc de l'émotion, "pensée essentiellement non critique car non réflexive d’elle-même"... A MEDITER

Le débat, même s'il repose sur de probables malentendus, a le mérite d'exister, et la position philosophique le mérite du dialogue. Mais il apparaît probable que la croisade menée par le Vatican contre "une société marquée par l'hédonisme et l'esprit de consommation" n'apporte pas grande sérénité à tous ceux qui, peu touchés par la grâce, incapables de croire sont trop humbles ou respectueux pour choisir "l'évidence" de "l'héroïsme de la sainteté" et sont, par défaut, jetés dans les flammes de l'enfer hédoniste. Retour au dualisme... Que la société de consommation tende à enfermer l'être dans une forme très médiocre de relation à l'objet et au désir... cela ne fait aucun doute. Qu'on oppose systématiquement la valeur plaisir à toute élévation... c'est plus discutable. Le plaisir est tout autant un moyen qu'une fin... C'est un truisme, le pape, lui-même, on peut du moins le supposer, arbitre dans sa vie quotidienne les peines et les plaisirs, cela ne suffit à le définir comme individu.

On l'oublie il existe une psychologie du bohneur, spiritualité du pauvre d'âme, damné parce qu'incapable de suivre l'héroïque cortège d'ombre des saints, condamné à choisir son propre chemin pour s'élever.
04/05/2008 13:30
CITE DU VATICAN, 4 mai 2008 (AFP) - Le pape appelle l'Eglise italienne à réagir à "l'hédonisme" de la société
Le pape Benoît XVI a appelé dimanche les catholiques italiens à choisir "l'héroïsme de la sainteté" dans une société marquée par "l'hédonisme" et "l'esprit de consommation", en s'adressant à 60.000 membres de l'Action catholique réunis place Saint-Pierre.
"Soyez des témoins courageux et prophétiques de la radicalité évangélique", a déclaré le pape à ces militants d'associations de laïcs affiliées à l'Eglise catholique rassemblés au Vatican à l'occasion de la fête de l'Ascension.
"Dans une Eglise quotidiennement confrontée à la mentalité relativiste et hédoniste et à l'esprit de consommation" (...) sachez répondre sans peur à une Eglise qui appelle à l'héroïsme de la sainteté", a-t-il dit.
L'Action catholique italienne, qui célèbre cette année son 140e anniversaire, compte 350.000 adhérents recrutés dans tous les milieux notamment les plus populaires et constitue un réseau serré d'associations à travers toute la Péninsule.
Le pape l'a appelée à répondre à "l'urgence éducative à laquelle l'Italie est aujourd'hui confrontée".
Le cardinal Angelo Bagnasco, président de la conférence épiscopale italienne, qui a célébré la messe pour les participants sur la place Saint-Pierre, a rappelé le "programme" de l'Eglise pour les années à venir.
"Il faut s'engager encore plus largement partout où le monde contemporain affronte des questions inédites et décisives comme la conception de la personne, l'existence et le fondement des valeurs universelles, la défense et la promotion de la vie, dès sa conception à sa fin naturelle, la liberté de l'éducation, l'importance incomparable de la famille fondée sur le mariage", a-t-il dit.
L'Eglise italienne est la plus puissante d'Europe occidentale, confortée par la présence à demeure du pape qui est aussi l'évêque de Rome.

14 avr. 2008

spéciale JMC qui se reconnaîtra ! Journées du Livre et du Vin de Saumur : palmarès hédoniste

Texte repris de TV5 monde
"SAUMUR, 13 avr 2008 (AFP) - 13/04/2008 14h39 - "Le degré suprême de la tendresse", livre d'Héléna Marienské (éditions d'Ormesson) a été récompensé par le prix Jean-Claude Brialy, premier du nom, décerné dimanche à l'occasion des Journées du Livre et du Vin de Saumur (Maine-et-Loire) dévolues à l'hédonisme à la française.
Les vins indiens et israéliens étaient les invités de ces 13e journées qui se déroulaient également à Angers avec la participation d'une centaine d'auteurs à la rencontre de 10.000 lecteurs, selon les organisateurs.
"Sexe, game book", encyclopédie de l'érotisme de Denyse Beaulieu parue chez Assouline, a été également primée ainsi que "Vie et mort de Marco Pantani" de Philippe Brunel (Grasset).
Le prix Guerlain est allé à l'ouvrage d'art "Le safran, l'or de vos plats" de Jean Thiercelin et Olivier Scola (éditions Viénot).
Très oecuménique, le prix des Vins de Saumur a récompensé "Le champagne dans l'art", livre de Jean-Marie Pinçon (Thallia éditions).
Françoise Dorin, Florian Zeller, Denis Tilliniac, Régine Deforges, Gonzague Saint-Bris, Vladimir Fedorovski, Philippe Grimbert, Eliette Abecassis, Nicolas de Rabaudy, les cinéastes Yves Boisset, Jean-Pierre Mocky et Guillaume Laurant étaient notamment présents.
L'écrivain Irène Frain a dévoilé un texte inédit en faveur de la défense du Tibet destiné à devenir une chanson.
Le Père Alain de la Morandais et le chef Jacques Le Divellec, auteurs de "A table avec Moïse, Jésus et Mahommet" (éditions Solar), ont participé à un café littéraire sur le thème de "l'ivresse pacificatrice dans les religions".
En présence des actrices Mylène Demongeot et Brigitte Fossey, un hommage a été rendu à Jean-Claude Brialy, pensionnaire des Journées du Livre et du Vin de Saumur depuis leur création. Le nom de l'acteur et homme de théâtre disparu en 2007, sera donné à une place de la ville. "

Le petit sybarite en Espagne (suite)

En termes sybaritique... une barite = un point, un bonus, un petit plaisir de plus... Et bien, ici on en gagne facilement. Dimanche midi, à Calpe (étape d'un jour sur la longue route andalouse) les restaurants du petit port étaient pleins. Ce qu'on ne voit jamais en France, régnait là une ambiance extraordinaire, de fête inopinée. On ne voit cela en France que dans certains cas de figure (repas de quartier, fêtes organisées). Rien de tel ici. Imaginez, 6 restaurants juxtaposés, de telle sorte qu'on ne sait plus où se situent les limites. Imaginez en terrasse, 200 mètres de tables sur 40 mètres. Toutes ces tables sont pratiquement occupées... Imaginez enfin des tablées de jeunes de vieux et d'entre deux âges, tous en train de parler, de crier, de chanter, de rire... Quel bruit, quel chahut mais aussi quel dépaysement social. Ici tous sur la même longueur d'onde célèbrent le dimanche et le dimanche, on mange, on rit, on crie, on jouit ! On postillonne des tonnes de pattes de crevettes, de gambas, de grains de riz jaune safran ou noir d'encre !!!!
Rien de contenu, de petit de discret... Rabelais en Espagne, cela existe.
Mais surtout quelle étonnante communion sociale !

13 avr. 2008

video sybaritouristique

Le goût de l'effort : publié par OUEST France

Évidemment, l’hédonisme est plaisant à court terme. Mais l’enfant doit aussi apprendre à gagner du plaisir à moyen et long terme. Et cela demande des efforts de patience, de constance…Cela permet à l’enfant d’acquérir le principe de réalité.

Sur ce texte à lire avec lequel on s'accorde... psychologiquement et non philosophiquement : deux ou trois remarques...
  • l'hedonisme est ici présenté de telle sorte qu'il semble l'apanage de l'enfance, pulsionnel et irrationnel : non... ce n'est ici que le goût naturel du plaisir...
  • l'hédonisme n'est pas plaisant à court terme. Courtes ou longues, les séquences de vie qui ont le plaisir pour finalité sont philosophiquement hédonistes.
  • L'opposition Eudémonisme/hédonisme de la philosophie classique ne serait-elle pas caduque ? "l’EUDÉMONISME est la doctrine philosophique qui dit que le bonheur est le but ultime et suprême de l’existence et que ce but ultime n’est accessible que grâce à la Vertu. Pour l’HÉDONISME, le bonheur est également le but ultime de l’existence, mais ce but n’est accessible que par le Plaisir."
  • Les travaux de Mihali Csikszentmihalyi sur le bohneur fusionnent ces deux dimensions. Par l'approche de l'expérience optimale (flow...) quête du bohneur, efforts/plaisir ne font plus qu'un.
Le goût de l'effort
vendredi 28 mars 2008
L’avis du spécialiste

Didier Pleux est docteur en psychologie du développement à Caen. Il est l’auteur de Peut mieux faire et De l’enfant roi à l’enfant tyran aux éditions Odile Jacob.
« Avant de parler de goût, je dirai que c’est le sens même de l’effort qu’il faut replacer au cœur du problème. Il est indispensable de comprendre que l’effort n’est pas inné chez l’enfant. Il est dans le plaisir immédiat et refuse naturellement la contrainte. C’est aux parents de donner ce sens, de leur montrer que tout résultat, toute satisfaction s’obtiennent par l’effort. C’est vrai que les dernières générations de parents ont été marquées par une exacerbation du plaisir de l’enfant largement véhiculée par la société de consommation. Tout est fait pour répondre vite et en nombre aux désirs des enfants. Beaucoup ont été aussi imprégnés des thèses de la psychologie classique prônant qu’avec beaucoup d’amour, de communication et peu d’interdits, l’enfant va grandir sereinement. Évidemment, l’hédonisme est plaisant à court terme. Mais l’enfant doit aussi apprendre à gagner du plaisir à moyen et long terme. Et cela demande des efforts de patience, de constance… Cela permet à l’enfant d’acquérir le principe de réalité. Cet apprentissage commence dès la petite enfance. Tout est question de mesure bien sûr mais, par exemple, un enfant ne doit pas être alimenté à la demande, il y a des heures pour cela. Quand il joue et dérange les jouets de sa chambre, il doit apprendre à les ranger avant de passer à autre chose. Plus tard, dans ses loisirs, ne pas céder facilement au jumping d’activités à savoir pendant six mois je fais du judo, puis pendant trois du théâtre et le restant de l’année de la danse… Ce refus du « tout, tout de suite » crée inévitablement des tensions entre parents et enfants : Les parents doivent accepter le conflit et, de temps en temps, de n’être pas très aimés par leurs enfants qui nous trouvent ringards, sévères, gênants dans leur existence. Quand l’enfant réalise que les choses contraignantes sont faites et bien faites, sa satisfaction est d’autant plus forte. » Recueilli par Valérie Parlan

Le petit Sybarite en Espagne

Le petit sybarite fréquente l'Espagne... et oui ! Mais c'est pour allier travail et plaisir... cours dans une université Espagnole et découverte.
Terrible contact avec un hôtel :
  • Le premier touriste rencontré dans l'hôtel est un formidable cafard de 7 cm de long, placide et paresseux comme savent l'être les touristes, et parfaitement à l'aise, bilingue par ailleurs, et gras à souhait...
  • le matin au moment de descendre prendre mon petit déjeuner, pas l'ombre d'un touriste. En revanche je trouve quelques reliefs déjà digérés déposés dans les escaliers.

Ah ! soyez curieux !