24 nov. 2007

Onfray mieux de le lire...

L'express du 12/10/2006
L'hédonisme pour ascèse par Jacqueline Remy
Le champion de l'hédonisme est en fait un ascète. Par goût et par nécessité. Il est de santé fragile, reste arrimé à Argentan (Orne) et se méfie des excès, sauf quand ils sont verbaux. Son hédonisme est une construction, une «sculpture de soi», précise-t-il. Ecorché, paradoxal, chaleureux et susceptible, l'homme Onfray est peut-être plus passionnant que ses ouvrages, dont on peut discuter: au moins ont-ils le mérite de rarement laisser indifférent. Jamais le philosophe ne s'était autant dévoilé que dans La Puissance d'exister (Grasset), son nouveau livre, sous-titré Manifeste hédoniste. Il y raconte ses douleurs d'enfance avant de reprendre son interrogation sur le corps, «objet philosophique majeur». A la morale chrétienne de l'amour du prochain «pour l'amour de Dieu», il oppose une «éthique aristocratique et élective»: «Ne pas viser la sainteté, mais la sagesse.» Une sagesse fondée sur le souci de l'autre, ce qui n'exclut pas l' «évitement». Dans cet ouvrage, Onfray s'attaque à quelques tabous comme l'égoïsme des géniteurs - «Seul un réel amour des enfants dispense d'en faire» - ou la fidélité vertueuse - il prône l'infidélité dans la «discrétion». Mais, surtout, il invite ses lecteurs à la révolution «à partir de soi, en intégrant des individus choisis pour participer à ces expériences fraternelles», «micro-résistances efficaces pour faire pièce momentanément aux micro-fascismes dominants». On le traitera de démagogue. Il continuera de relire Zarathoustra.

Comment peut-on être hédoniste... un lien vers un enregistrement mp3 de M. Onfray sur Radio Ethic http://www.radioethic.com/spip.php?article74

14 nov. 2007

Le temps s'est arrêté

Quelques heures de bonheur à Collioure au mois de novembre dans une lumière d'une transparence rare...

Un éloge de l'ennui

Un article évocateur paru dans Sud Ouest le 30 septembre 2007
Où l'on vante
  • les plaisirs du farniente
  • les vertus du laisser aller

Où l'on revient sur Voltaire "Vivons tant que nous pourrons, mais la vie n'est que de l'ennui ou de la crème fouettée et sur les différences hommes femmes... ces dernières s'interdisant de ne rien faire quand leurs compagnons flemmardent devant la télé...

Où l'on condamne à raison un temps où "time is money", où l'hyperactif est forcément un petit génie, où d'ailleurs au plus haut sommet de l'Etat on s'agite, on gesticule et on nous somme de travailler plus et plus encore...

Où l'on regrette le parfum d'ennui de l'enfance, les longues journées de grippe passées au lit... les longs voyages en train ou en voiture.

Où l'ennui devient le moteur de la créativité

Où l'on nous rappelle que lui seul nous mène à l'introspection et à la méditation

Où l'on affirme enfin à raison que l'ennui est le seul moyen de ralentir le temps et donc de prolonger la vie.